D'après le guide nautique de Cuba, un savant zig zag doit nous mener sans soucis jusqu'à la marina de Casilda, point d'entrée pour aller voir la ville de Trinidad, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Nous suivons scrupuleusement les consignes et sommes bien mal récompensés : Nous voila avec la quille qui trace son chemin dans la vase, telle une charrue. Nous n'avons pas le choix de nous arrêter, nous ne pourrions plus repartir. Nous continuons ainsi, tel le laboureur moderne, et finissons par arriver dans la charmante marina de Casilda. Voilà une manoeuvre qui n'est pas enseignée aux Glénans. Cette marina est tout à fait charmante, avec des mignons pontons récents qui tranchent avec ce que nous avons vu jusqu'à présent à Cuba.
Nous prenons rapidement un taxi qui nous amène dans la vieille ville de Trinidad, aux charmantes petites rues pavées. Après avoir déambulés le nez en l'air, nous nous asseyons dans un parc et contemplons l'incessant défilé des véhicules cubains : Les plus modernes vont en scooter électriques, d'autres en chevrolet des années 50, d'autres encore en Lada, en tracteur, à cheval, en camions russes retransformés en pseudo bus de transport de troupe. Les jeunes se déplacent en vélo, avec souvent leur cavalière en amazone.
Nos pérégrinations nous amènent jusqu'à la casa de la Musica, lieu de concert en plein air dans une rue en escalier. Les groupes se succèdent, et finissent en beauté avec une formation d'une dizaine de jeunes, au style vestimentaire de gangster américain qui nous livre un concert de musique cubaine typique très sympas ! C'est à regret que nous devons les quitter, mais notre taxi nous attend pour nous rameneur à la marina.
Nous revenons dés le lendemain matin, pour faire quelques emplettes de produit frais, et en profitons pour écouter encore de la musique dans le bar préféré de Hemingway, en dégustant un Daiquiri fameux. En attendant le bus de retour, je me confie au bon soin d'un barbier, charge à lui de me rendre présentable pour la venue de ma famille à Cienfuegos.