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Tourisme boulanger

Yaga

La famille d'Anne-Cécile nous a quittés à Pointe-à-Pitre le samedi, après une dernière journée consacrée au traditionnel grand ménage de fin de croisière, et un dernier ti-punch.

Dès le lendemain, nous larguons les amarres à destination de l'île de Saint-Martin, avec l'inention d'y caréner* notre belle Yaga, qui commence à cultiver une barbe verte du plus bel effet. Nous passons sans escale devant les îles de Montserrat, enveloppée dans son linceul de cendres volcaniques et couronnée de fumées soufrées ; Nevis, toute ronde et triangulaire ; St-Kitts, sa grande soeur ; Statia et Saba, petites montagnes posées sur l'eau.

Alors que la nuit tombe et qu'un vent contraire est annoncée, nous décidons d'aller mouiller discrètement à l'abri de l'ile de Saint Kitts. N'ayant guère l'intention de mettre pied à terre et encore moins de faire les formalités d'entrée, nous nous faisons discrèts en mouillant l'ancre.

Quelle n'est pas notre surprise quand rugit un tonitruant "WELCOME TO SAINT KITTS !". Heureusement ce n'est pas pour nous, mais visiblement plutôt une soirée endiablée dans le stade à côté du mouillage. Nous repartons en catimini le lendemain matin.

Saint-Martin : île française, mais où l'on parle surtout anglais, et où il nous faut régler une taxe de 25€ (!) pour les formalités d'entrée. Effarés par les tarifs pratiqués pour sortir le bateau de l'eau, nous nous sommes contentés de quelques menus travaux à bord, avant de repartir cinq jours plus tard pour Cuba.

L'île est probablement jolie – nous n'avons rien visité – mais on ne peut pas dire que les habitants transpirent la joie de vivre. Nous avons profité en revanche à fond de l'atout-maître de Saint-Martin : le tourisme boulanger ! Cinq boulangeries rien que sur le front de mer de Marigot, toutes bonnes. A nous les baguettes craquantes, à la mie couleur crème et un peu acide !

Bel échantillon de voiliers de toute sorte dans la baie de Marigot, comme ce catamaran à coque bleue.

A noter que Saint-Martin, contrairement à la Martinique et la Guadeloupe, imite l'exemple déplorable des autres îles antillaises en n'allumant pas les feux de navigation, bouées, balises ou phares.

*caréner : bateau hors de l'eau, nettoyer la partie immergée de la coque et y appliquer une peinture dite "antifouling", le plus souvent au cuivre, pour éviter qu'elle ne soit recouverte de chapeaux chinois. A faire à peu près une fois par an.

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