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Madinina : Martinique

Yaga

Madinina, soit l'île aux fleurs serait, d'après nos guides touristiques, le nom que les Indiens Caraïbes auraient donné à l'île. Avec toute la méfiance que nous accordons habituellement aux anecdotes des guides, ce nom va bien à la Martinique, que nous atteignons depuis Sainte Lucie pa un long bord de près*. Nous ne résistons pas à la tentation d'annoncer au passage le temps de parcours : troi

s heures pour un peu plus de vingt miles, par force 5, soit une VMG de 7 noeuds.

Nos équipiers de la transat nous quittent là. Entre deux menus travaux, Vanou et sa famille nous prennent sous leur aile, et mettent à profit le peu de temps dont nous disposons pour nous faire découvrir un maximum de l'île : balade en voiture le long des anses de la côte sous le vent, au coucher du soleil ; baignade sur une mignonne plage plantée de palmiers et mancenilliers ; échantillons savoureux et consistants de la "vraie" cuisine martiniquaise, pâté en pot, féroce d'avocat, jambon de Noël, pois d'Angole et pain au beurre.

Quelques jours plus tard, c'est la famille d'Anne-Cécile qui nous rejoint pour quinze jours de cabotage jusqu'à la Guadeloupe. Une fois de plus, le contenu de leurs sacs ferait défaillir n'importe quel contrôleur sanitaire (beaufort et fromages de chèvre au lait cru, foie gras...)

L'alizé souffle fort – jusqu'à trente noeuds – et du Nord-Est, la mer est forte en Atlantique : pas masochistes, nous choisissons de rester côté mer des Caraïbes, sous le vent, abrités par les îles. Cette côte offre une grande variété de paysages, aucune escale ne ressemblant à la précédente : page de sable blanc et cocotiers à Sainte-Anne ; pâtés de coraux et petit village de poupée dans les anses d'Arlet ; marigots et grand ville dans l'immense baie de Fort-de-France ; plage de sable noir, dominée par la silhouette menaçante de la montagne Pelée, dont le sommet se perd dans les nuages.

Nous ne sommes restés que huit jours en Martinique ; aperçu assez bref, laissant complètement de côté la superbe côte au vent, mais suffisant pour se laisser prendre au charme pénétrant de l'île.

* près : allure du bateau lorsqu'il va vers là d'où vient le vent, on dit qu'il "remonte au vent" ; portant : allure du bateau lorsqu'il va dans la direction du vent.

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