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Autour de Torrevieja

Yaga

Nous sommes arrivés à Torrevieja, ville pas forcément passionnante, mais dont la marina est bon marché et peuplée d'artisans capables de réparer notre bateau. Et d'une cantine qui vous sert des menus formidables pour dix euros, et la bière con tapas pour un euro cinquante !

Lassés du peu d'avancement de certains de nos travaux, écœurés d'être plongés dans le Sika du matin au soir, nous décidons de passer le week-end des 4 et 5 octobre à visiter Murcie, capitale de la province de Murcie, située à une trentaine de kilomètres. Un bus poussif nous y emmène en presque deux heures depuis Torrevieja (les habitants de Torrevieja s'en indignent sur Internet, « sommes-nous des citoyens de seconde zone ? »)

Le centre historique de Murcie comporte une zone piétonne, aux rues pavées encadrées de bâtiments du XVIIème siècle pour les plus anciens. La ville a en effet été entièrement détruite par les inondations du río Seguro à la fin du XVIIème.. En ce début d'automne, le río a un débit très réduit, mais la hauteur des digues qui l'entourent laissent augurer des crues spectaculaires.

Le vieux centre n'est pas très étendu, et une journée suffit à le visiter. Le long du fleuve, se trouvent le jardin botanique, puis le grand marché couvert, en forme de halle rectangulaire, sur deux étages. Au rez-de-chaussée se trouvent les étals de boucherie et poissonnerie, ainsi que des petits comptoirs occupant les coins du rectangle. On y sert bières et vin, et l'on y fait cuire à la plancha ce que les clients viennent d'acheter aux étals d'en face : coquilles Saint-Jacques, gambas, entrecôtes...N'ayant pas compris le fonctionnement, nous avons essayé de commander à manger. La tenancière débordée nous a expliqué le principe dans un espagnol si rapide que nous n'en avons saisi que la moitié. Nous avons fini rapidement nos boissons, nous sentant tout à fait comme des chiens dans un jeu de quilles.

Plus en aval du fleuve, les bâtiments du gouvernement de Murcie entourent une petite place, couverte de parterres d’œillets d'Inde jaune et orange. Puis les rues piétonnes nous emmènent sur la place de la cathédrale, de style baroque, beaucoup plus ornée que celle de Palma. Un bâtiment moderne lui fait face, et s'intègre étonnamment bien à l'ensemble, surtout la nuit grâce à un éclairage bien conçu.

Le Real Casino, dont les locaux occupent plusieurs pâtés d'immeubles, mérite une visite. Patio arabe, bibliothèque anglaise, salle de bal, de billard, d'armes, cabinet de toilette sont tous richement décorés et récemment restaurés. Les étages ne sont accessibles qu'aux membres du casino, seul le rez-de-chaussée se visite. Les œuvres de la collection de peinture du casino y sont exposées, presque toutes d'une laideur inégalée, tant par leur qualité technique que par le choix des sujets (angelots à ailes de papillons, entre autres) !

En poursuivant en direction de l'université, l'on arrive sur la plaza San Domingo, où un magnolia gigantesque, dont le tronc s'étale en vastes draperies, occupe presque tout l'espace.

Bref, Murcie est une ville agréable à visiter, mais c'est surtout une ville où il semble faire bon vivre, grâce à ses nombreux parcs.

Le week-end suivant, les travaux sont presque terminés, mais pas notre foc. Désœuvrés, à court de Sika et de vernis, nous décidons d'aller à Orihuela, où une falaise toute proche de la ville – environ trois kilomètres depuis la station d'autobus - est équipée pour l'escalade. Première expérience de la grande voie pour moi, premiers rappels en falaise ! A cause d'une mauvaise lecture en pied de voie, nous ne nous engageons dans la voie prévue « Codigo Vertical », mais dans une voie plus facile et beaucoup moins équipée. Nous nous estimons satisfaits au bout de la troisième longueur et redescendons en rappel, d'autant plus que nous ne sommes pas sûrs de ce qui nous attend au-dessus,. C'a été une sortie très agréable, le site est magnifique et vaut le détour (plus de détails – bientôt – sur la page des topos).

La ville d'Orihuela est fort petite, mais très jolie, avec ses rues et ses bâtiments de calcaire blanc. Elle possède une grande palmeraie, dont le système d'irrigation complexe avait été instauré dès le IXème siècle par les Arabes, sur les mêmes principes que ceux d'Egypte antique. En effet, les deux régions sont comparables d'un point de vue hydrographique : à des périodes de sécheresse succèdent des crues violentes, il faut donc pouvoir drainer les terres, stocker l'eau et la remonter lors des sécheresses.

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