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Ibiza et Formentera

Yaga

Les apparences sont trompeuses...Deux mouillages aux Baléares.

De l'enfer au paradis : cala Llonga à Ibiza

Notre deuxième mouillage à Ibiza s'annonçait exécrable. La cala Llonga, belle calanque profonde, mais assez bâtie de nombreux hôtels et villa, laissait entrer le clapot du large lorsque nous y avons mouillé*. Le vent – inexistant – n'appuyant pas sur le bateau, Yaga roulait d'un bord à l'autre sur son gros ventre. Une noria de vedettes de promenade, quasi-vides vu la saison déjà avancée, faisaient le tour de la calanque en crachant leurs gaz d'échappement. Les eaux chaudes et cristallines étaient infestées de petites méduses brûlantes. Sur la plage, un mauvais groupe de musique massacrait des reprises dans une sono surpuissante.

Mais au fil des heures, tout s'est arrangé : le clapot s'est calmé, les vedettes ont cessé leurs va-et-vient. Les méduses y étaient toujours, mais on ne se baignait plus. Le chanteur raté qui essayait d'avaler le micro avait été réduit au silence, remplacé par les diverses scènes d'un petit festival éclectique (reggae, électro rock, percus africaines et même DUB). Le repas pris dans le cockpit, sous les étoiles, arrosé de champagne (apporté par l'équipier, ça c'est un bon équipier!), au son de la musique : soirée parfaite !

Le lendemain nous nous faufilons jusqu'à Ibiza pour débarquer Thibaut, qui fit un bref séjour mais réussi à nous arroser d'un concentré de bonheur , notamment gastronomique : Champagne, vin fin, et Bellota !

Du paradis à l'enfer : la plage de Puerto Sabina

Après une agréable navigation au bon plein depuis Ibiza, par mer plate, nous choisissons de mouiller devant la plage, à côté du petit port Puerto Sabina. Le mouillage est peuplé, mais la plage est grande, et nombre des bateaux à moteur vont probablement retourner à Eivissa le soir. Le sable est blanc, les eaux turquoise et chaudes comme aux Caraïbes. Nous projetons d'y passer deux nuits et un jour, le temps de faire le tour de Formentera à vélo.

Hélas ! Comme à cala Llonga, les eaux si tentantes sont infestées de centaines de méchantes petites méduses, et dès le coucher du soleil, un clapot sec nous secoue comme des pruniers. Arc-boutés sur notre couchette,nous passons une nuit quasi-blanche, migrant de couchette en couchette sans en trouver une où l'on ne roule pas comme un culbuto.

A peine le soleil levé, nous nous précipitons dans l'anse d'à côté, bien abritée du clapot, et où sont mouillés des corps-morts. Devant un petit-déjeuner réparateur, nous évoquons déjà avec gourmandise la sieste qui s'annonce et la promenade sur Formentera qui suivra. Hélas ! Un marinero rogue vient nous réclamer une somme exorbitante pour la bouée, nous soupçonnant visiblement, en outre, d'y avoir passé la nuit qui vient de s'écouler. Outrés par ce racket manifeste, nous larguons la bouée et quittons Formentera la tête haute : cette île ne nous mérite pas ! Nous avons beau racler le fond de nos poches et nos portefeuilles, la somme réclamée n'y figure pas, et le marinero grincheux ne prend bien sûr pas la carte. Il nous faut quitter la bouée, et tant qu'à faire, nous décidons de tirer d'une traite jusqu'au continent – nous somme déjà le 21 septembre (jour faste) et des réparations sont nécessaires. Et que ce marinero acariâtre garde la certitude que nous l'avons roulé nous remplit d'une mesquine satisfaction !

Nous quittons l'archipel des Baléares avec des souvenirs émus de notre première semaine de farniente à Minorque, l'envie de revenir explorer l'intérieur des terres de Majorque, notamment ce petit sentier le long de la côte nord, à faire avec des ânes peut-être ? Quand à Ibiza, nous n'avons pas mis le pied à terre, mais le peu qu'on en a vu dément l'idée de boite de nuit géante qu'on s'en fait ! Formentera restera la seule déception, visiblement notre joli bateau détonnait trop parmi les énormes yachts moches ancrés là.

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