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Palma

Yaga

Tout ces miles au près avec une houle contraire (cf épisode précédent) n'auront pas été vains, puisque nous sommes arrivés à Palma juste à temps pour qu'embarque Thibaut, frère de Damien, fort opportunément muni de non pas une, mais DEUX (très) bonnes bouteilles. Voilà qui nous paya amplement de tous nos efforts !

Initialement, nous pensions partir pour Ibiza le jour même, mais Palma, vue depuis sa baie, avait piqué notre curiosité. Et puis c'était dommage, à la fin, de naviguer sans cesse autour de Majorque sans rien visiter ! Bien nous en prit ! Par cette matinée caniculaire, nous avons plongé avec délices dans les ruelles étroites et fraîches du vieux Palma, avec ses cours intérieures proprettes, ses escaliers à l'italienne, ses larges façades à hautes fenêtres et aux charpentes de bois. La cathédrale était fermée lorsque nous avons voulu la visiter : tant pis pour sa nef, "la plus haute d'Europe après celle de Beauvais". L'extérieur en est très massif, dans un style "forteresse". La visite des petits bains arabes, très anciens, était agréable, notamment grâce à son joli petit jardin.

Une fabuleuse glace italienne (glacier Riva Reno, plaça de la Llotja) nous consola de notre échec à la cathédrale. Un peu rafraîchis, nous nous dirigeâmes vers le marché couvert, en passant par les remparts, qui abritent le musée d'art contemporain.

Le marché couvert de Palma, sous prétexte de refaire notre avitaillement en produits frais, fut l'occasion de dévorer à un comptoir de délicieux tapas : chipirones, pulpitos, bacalau*, boquerones**, patatas bravas, etc...


Le soir même, nous partions pour Ibiza, au portant (ouf!) mais plein vent arrière, ce qui est une configuration assez instable. Après essai de nombreuses combinaisons de voile, nous finîmes sous génois seul.


* morue

** anchois

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